Questions > Réponses sur les S.E.L

Unité d'échange

• L’unité d’échange fictive, le menhir, permet de mesurer les échanges entre adhérents. La parité choisie est de 60 menhirs pour une heure effectuée

Mais c’est du troc !

• Pas du tout. Dans le troc, deux personnes échangent au même moment deux choses qui ont à peu près la même valeur. Dans le S.E.L, les menhirs permettent de transférer, à différentes personnes et différents moments, des services, des savoirs ou des biens qui ont des valeurs différentes.

Les menhirs et les euros, c’est pareil ?

• Non, car, pour dépenser des euros, il faut d’abord en posséder. Alors qu’avec notre compte de seliste à zéro je peux échanger tout de suite.
• Non, parce que les menhirs ne sont pas convertibles en euros, ni les euros en menhir.
• Non, car il s’agit d’une monnaie locale fictive sans utilisation en dehors de l’association.
• Non, car cette monnaie n’est pas capitalisable, ne produit pas d’intérêts et n’est donc pas spéculative.

Qui fixe la valeur ?

• Les adhérents sont libres de fixer la valeur des objets prêtés ou échangés d'un commun accord
• Les services sont évalués en fonction du temps nécessaire à leur accomplissement.

Quelle garantie a-t-on sur la qualité des biens ou des services proposés ?

• Aucune. C’est aux adhérents de discuter, pour savoir si l’un a le niveau de qualification que souhaite l’autre ou ce qui se passe si l’objet tombe en panne le lendemain, afin de se mettre d’accord avant l’échange. Pas de solution toute faite, ça passe par la discussion et la confiance. En cas de problème, il y a un médiateur.

Mais c’est du travail au noir ?

• Non, il s’agit d’une entraide entre adhérents, pour des coups de main « ponctuels, non répétitifs et de courte durée ».
• Il ne peut être question de paiement en euros dans le cadre de ces échanges, sauf lorsqu'il y a de la matière première, où des frais occasionnés par l'activité.
• La pratique montre qu’énormément d’échanges qui n’auraient pas pu voir le jour dans le cadre classique du marché se font au sein des S.E.L. D’ailleurs, même si Marie demande à Bernard de l’aider à retapisser son appartement parce que ses fins de mois sont difficiles, c’est un autre artisan ou commerçant qui bénéficiera de l’argent économisé par Marie. Plus il y a de convivialité et de rencontres, plus il y a d’échanges, plus se créent des liens de proximité, entraînant de nouveaux échanges.

Mais moi je n’ai rien à proposer !

• C’est ce que dit tout le monde ! Ce que vous pouvez proposer ne vous paraît pas intéressant, s’il n’est pas compté comme travail salarié en euros. Pourtant chacun possède une richesse à donner aux autres : donner de la présence, faire de la pâtisserie, du bricolage, proposer les noix de son jardin, raconter des histoires aux enfants, écouter celui qui a un gros coup de cafard. Tout le monde, enfants, adultes, retraités, a quelque chose à proposer. Il suffit d’être à l’écoute de ses différences.
• C’est fou ce qu’on peut découvrir alors comme nouveaux échanges!